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Par Elettra le 4 Septembre 2023 à 08:06
Les vacances sont terminées,
c’est le jour de la rentrée.
La cloche vient de sonner
La fin de la récré
Vite, vite, sortez de l’O,
Tous en place sur le tableau.
Le j appuyé sur sa cane, arrive clopin-clopant !
Finis de manger ton bonbon,
et rentre ton ventre le B !!
Toi, le M, redresse les épaules,
tu as l’air tout cassé.
Arrète de te tortiller comme un serpent le S.
Le A, tu es toujours le premier, Bravo !
Tous les écoliers sont enfin rentrés.
ecoutez-les, dans la classe, réciter
tous en choeur la chanson des lettres de l’alphabet…
AB CD EFGH IJ KL MNOP QR ST UVW les 3 dernières lettres sont X Y et Z !
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Par Elettra le 30 Août 2023 à 08:30
La jeunesse - Anna de Noailles
Tout le plaisir de vivre est tenu dans vos mains,
Ô Jeunesse joyeuse, ardente, printanière,
Autour de qui tournoie l'emportement humain
Comme une abeille autour d'une branche fruitière !Vous courez dans les champs, et le vol d'un pigeon
Fait plus d'ombre que vous sur l'herbe soleilleuse.
Vos yeux sont verdoyants, pareils à deux bourgeons,
Vos pieds ont la douceur des feuilles cotonneuses.Vous habitez le tronc fécond des cerisiers
Qui reposent sur l'air leurs pesantes ramures,
Votre coeur est léger comme un panier d'osier
Plein de pétales vifs, de tiges et de mûres.C'est par vous que l'air joue et que le matin rit,
Que l'eau laborieuse ou dolente s'éclaire,
Et que les coeurs sont comme un jardin qui fleurit
Avec ses amandiers et ses roses trémières !C'est par vous que l'on est vivace et glorieux,
Que l'espoir est entier comme la lune ronde,
Et que là bonne odeur du jour d'été joyeux
Pénètre largement la poitrine profonde !C'est par vous que l'on est incessamment mêlé
À la chaude, odorante et bruyante nature ;
Qu'on est fertile ainsi qu'un champ d'orge et de blé,
Beau comme le matin et comme la verdure.Ah ! jeunesse, pourquoi faut-il que vous passiez
Et que nous demeurions pleins d'ennuis et pleins d'âge,
Comme un arbre qui vit sans lierre et sans rosier,
Qui souffre sur la route et ne fait plus d'ombrage…
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Par Elettra le 16 Juin 2023 à 15:02
Paysage
Auguste LacaussadeMidi. L’astre au zénith flamboyait dans les cieux.
L’azur immaculé, profond et radieux,
Posait sur l’horizon sa coupole sereine.
Le fleuve au loin passait, lent, sur la brune arène.
Des vallons aux coteaux, des coteaux aux vallons,
Les champs jaunis ou verts prolongeaient leurs sillons.
Sur les versants ombreux des collines prochaines
La forêt étageait ses hêtres et ses chênes.
Ce n’est plus, ô printemps ! tes riantes couleurs ;
C’est l’été mûrissant aux fécondes chaleurs.
Sous les soleils d’août, d’une teinte plus dure,
L’arbre à l’épais feuillage assombrit sa verdure ;
La fraîcheur a fait place à la force ; l’été
Resplendit dans sa flamme et sa virilité.
Aux fleurs ont succédé les fruits, — saintes richesses
De l’homme ; — la nature a rempli ses promesses.Il est midi. Planant dans l’immobilité,
L’astre épanche sa flamme avec tranquillité.
Le vent s’est assoupi, la forêt est paisible.
Parfois, sous les rameaux, l’oiseau chante, invisible,
Puis se tait, fatigué de lumière, et s’endort ;
Les abeilles, les taons des bois, les mouches d’or,
Enivrés des rayons qui tombent des ramures,
Sur l’herbe tiède et molle éteignent leurs murmures :
La lumière au silence, hymen mystérieux,
S’accouple dans la paix des bois et dans les cieux.Paix sainte des grands bois ! paix des cieux pleins de flamme !
Heureux, heureux qui peut, dans ses yeux, dans son âme,
Sans pleurs, sans deuils poignants, sans regrets acérés,
Paix saintes, recevoir vos effluves sacrés !
Heureux l’esprit sans trouble, heureuse la paupière
Que le silence enivre et qu’endort la lumière,
Qui jouit d’un beau jour sans le voir se ternir
Des ombres qu’après soi traîne le souvenir !
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Par Elettra le 12 Juin 2023 à 08:12
Les faux amis ...
Quand l'hiver fait pleurer les grands troncs jaunissants,
Qu'un vent humide et froid passe dans les ramées,
Par légers tourbillons les feuilles bien-aimées
Délaissent aussitôt les arbres gémissants.
Mais lorsque les beaux jours, les midis caressants
Couvrent de rayons d'or les tiges ranimées,
Les feuilles à l'envi fraîches et parfumées
Reparaissent autour des rameaux verdissants.
Voilà bien les amis, ou ceux qu'ainsi l'on nomme !
On les voit tour à tour s'envoler loin de l'homme
Sur lequel a soufflé le vent froid du malheur.
Que des soleils nouveaux, une saison plus douce,
Éloignent de son ciel l'hiver de la douleur,
Un feuillage d'amis autour de lui repousse.
Évariste Boulay-Paty - Recueil : Sonnets (1851)
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Par Elettra le 2 Juin 2023 à 08:17
Notre sourire
On ne devrait jamais sortir sans lui
Il est sans doute notre meilleur ami
Celui qui fait vivre de beaux moments
Il lui faudrait toujours être présent
On ne rencontrerait jamais d’arguments
Plus aimables seraient aussi les gens
Un cadeau idéal que l’on puisse offrir
Qui plait et qui peut aussi séduire
Il est une caresse pour les plus petits
Un si beau cadeau à la fin d’une vie
si on l’oublie, quand nos jours sont gris
Comme s’il faisait un jour de pluie
On n’achète pas ce cadeau, il est gratuit
Comme on ne se fait pas d’amis sans lui
On devrait le porter en toute saison
Ne jamais le laisser seul à la maison
Le sortir au soleil, ou dans le vent
Il devrait nous accompagner tout l’temps
Chez-nous, ou quand on doit sortir
Il faudrait toujours amener…… notre sourire
Texte Claude Marcel Breault -
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