• Quand je te dessine au fusain

    Quand je te dessine au fusain

    Quand je te dessine au fusain

    C'est l'hiver, la brume boit l'étang, les saules,
    Non pleureurs chauves jusqu'aux épaules,
    Et leurs ombres noires se fondent dans l'eau,
    En formant un énigmatique tableau.

    Quand vous viendrez, s'ajoutera votre personnage,
    Dans ce cas, soyez la muse sans corsage,
    Plutôt nymphe sans aucun attribut,
    Vous errerez dans mon dessin, les pieds nus.

    Votre écharpe de soie où mille roses,
    Demandaient à fleurir, d'un seul coup éclosent,
    Elles ouvrent hors saison leurs calices blancs,
    Pendant que nous nous poserons sur ce banc...

    Où d'autres aussi, comme vous, se sont assises,
    Mais aucune n'avait un ciré cerise,
    Rouge bigarreau où brille un regard luisant,
    Le silence est profond quand il est confondant .

    J'estompe...
    Sur la berge opposée murmurent les curieux,
    Qui nous regardent dans ce décors ténébreux,
    Je respire l'air entourant vos cheveux,
    Il semble si doux, suis-je déjà amoureux ?

    Et vous qui me lisez, sachez comprendre,
    Qu'un tableau aussi flou ne peut se vendre,
    Les teintes estompées de leur ton éternel,
    Se dissocient trop vite du verbe réel.

    Qu'on nous devine confondus au brouillard,
    Puis qu'on nous imagine nus et sans fard,
    Ce n'est que dans l'œuvre d'un peintre amateur,
    Que l'ivresse du fusain se communique aux cœurs.

    TIMILO

    www.lejardinpoétiquedetimilo.com

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