• Les parfums

    Les parfums

    Poète : Albert Mérat (1840-1909)

    Recueil : Les chimères (1866).

    La moisson sent le pain : la terre boulangère
    Se trahit dans ses lourds épis aux grains roussis,
    Et caresse au parfum de ses chaumes durcis
    L'odorat du poète et de la ménagère.

    La tête dans l'air bleu, les pieds dans la fougère,
    Les bois sont embaumés d'un arôme indécis.
    La mer souffle, en mourant sur les rochers noircis,
    Son haleine salubre et sa vapeur légère.

    L'Océan, la moisson jaune, les arbres verts,
    Voilà les bons et grands parfums de l'univers ;
    Et l'on doute lequel est le parfum suprême.

    J'oubliais les cheveux, tissu fragile et blond,
    Qu'on déroule et qu'on fait ruisseler tout du long,
    Tout du long des reins blancs de la femme qu'on aime.

     
    « Illustrations enfantinesBeauté et santé en 1900-pps- »
    Pin It

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :