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    Dans l'âtre de la maison

     

    Dans l’âtre de la maison, le bois se consume lentement,
    Éclatant dans la fleur rouge en gerbes ardentes, crépitant,
    Enfumant la cheminée, quand le frimas, de sa poudre glacée,
    Magnifie la nature de ses éclats éphémères d’épines gelées.

    Peu à peu les bûches deviennent des braises incandescentes,
    Alors que les flammes continuent de danser, effervescentes,
    Flammèches ondulées aux couleurs oscillantes, souffle chaud,
    Le feu, brûlant baiser, nous enveloppe de son doux manteau,

    Embrasant les rondins qu’il inonde de larmes jaunes bleutées,
    Les faisant rougir jusqu’à les rendre poussières grises cendrées,
    Présage de son dernier soupir, le foyer s’essouffle doucement,
    Finissant par mourir, emportant avec lui l’apaisant scintillement.


    Souricette

     

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  • Les oies sauvages

    Les oies sauvages

    Guy de Maupassant

    Tout est muet, l’oiseau ne jette plus ses cris.

    La morne plaine est blanche au loin sous le ciel gris.

    Seuls, les grands corbeaux noirs, qui vont cherchant leurs proies,

    Fouillent du bec la neige et tachent sa pâleur.

    Voilà qu’à l’horizon s’élève une clameur ;

    Elle approche, elle vient, c’est la tribu des oies.

    Ainsi qu’un trait lancé, toutes, le cou tendu,

    Allant toujours plus vite, en leur vol éperdu,

    Passent, fouettant le vent de leur aile sifflante.

    Le guide qui conduit ces pèlerins des airs

    Delà les océans, les bois et les déserts,

    Comme pour exciter leur allure trop lente,

    De moment en moment jette son cri perçant.

    Comme un double ruban la caravane ondoie,

    Bruit étrangement, et par le ciel déploie

    Son grand triangle ailé qui va s’élargissant.

    Mais leurs frères captifs répandus dans la plaine,

    Engourdis par le froid, cheminent gravement.

    Un enfant en haillons en sifflant les promène,

    Comme de lourds vaisseaux balancés lentement.

    Ils entendent le cri de la tribu qui passe,

    Ils érigent leur tête ; et regardant s’enfuir

    Les libres voyageurs au travers de l’espace,

    Les captifs tout à coup se lèvent pour partir.

    Ils agitent en vain leurs ailes impuissantes,

    Et, dressés sur leurs pieds, sentent confusément,

    A cet appel errant se lever grandissantes

    La liberté première au fond du coeur dormant,

    La fièvre de l’espace et des tièdes rivages.

    Dans les champs pleins de neige ils courent effarés,

    Et jetant par le ciel des cris désespérés

    Ils répondent longtemps à leurs frères sauvages.

     

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  • Décembre

    Décembre - Louis-Honoré Fréchette

    Le givre étincelant, sur les carreaux gelés,
    Dessine des milliers d'arabesques informes ;
    Le fleuve roule au loin des banquises énormes ;
    De fauves tourbillons passent échevelés.

    Sur la crête des monts par l'ouragan pelés,
    De gros nuages lourds heurtent leurs flancs difformes ;
    Les sapins sont tout blancs de neige, et les vieux ormes
    Dressent dans le ciel gris leurs grands bras désolés.

    Des hivers boréaux tous les sombres ministres
    Montrent à l'horizon leurs figures sinistres ;
    Le froid darde sur nous son aiguillon cruel.

    Evitons à tout prix ses farouches colères ;
    Et, dans l'intimité, narguant les vents polaires,
    Réchauffons-nous autour de l'arbre de Noël.

     

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  • La Différence

    La Différence

    Pour chacun une bouche deux yeux
    deux mains deux jambes

    Rien ne ressemble plus à un homme
    qu’un autre homme

    Alors
    entre la bouche qui blesse
    et la bouche qui console

    entre les yeux qui condamnent
    et les yeux qui éclairent

    entre les mains qui donnent
    et les mains qui dépouillent

    entre le pas sans trace
    et les pas qui nous guident

    où est la différence
    la mystérieuse différence ?

    Jean-Pierre Siméon

     

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