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Perdu dans le rêve
Perdu comme l'enfant dont on a lâché la main,
Les jambes écorchées par d'épineuses ronces,
Avalé par la forêt où nu, je m'enfonce,
Dans son monde vert où le vert n'a rien d'humain.
Je sursaute, je frisonne, ai-je peur,
Des ombres des fougères qui me frôlent ?
Je crie pour que j'entende bien mes paroles,
Mais l'écho ne me renvoie qu'un verbe moqueur.
Ainsi va mon rêve aux confins de la déraison,
Je brûle ma nuit à innover son thème,
Malgré moi, ma foi perce sous le blasphème
Je m'écrie, ces Lutins n'auront pas ma raison.
Tous les cailloux qui roulent m'usent les genoux,
Et des gouttes de sang perlent mon passage,
Pour ce rêve d'évasion, vous faut-il d'autres gages,
A vous, Morphée qui savez dormir mieux que nous ?
Ce matin il m'arrive cette étrange chose,
L'inspiration n'offre de transcrire mon rêve,
Plus en vers qu'en prose pour que s'élève,
Dans mes mots le rêve d'une nuit peu rose ...
Je suis l'enfant dont on a lâché la main,
Mes jambes sont écorchées par d'épineuses ronces,
Avalé par mon rêve où nu, je m'enfonce,
Dans mes draps verts où plus rien n'est humain.TIMILO
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